La procrastination est un problème répandu qui affecte de nombreuses personnes, et de tout âge.

Elle se définit comme le fait de remettre systématiquement au lendemain ce que l’on pourrait faire aujourd’hui. La procrastination chronique peut avoir des conséquences néfastes sur la productivité, la réussite, et le bien-être psychologique. Risque de somatisation, de peur du lendemain, du développement du syndrome de l’imposteur (nous le verrons plus tard….)

Mais pourquoi procrastinons-nous? Voici quelques-unes des principales causes de ce phénomène:

Le manque de motivation et d’intérêt pour la tâche: Lorsque la tâche nous semble fastidieuse, ennuyeuse ou peu valorisante, il est tentant de la repousser. Le manque d’intérêt entraîne un manque de motivation à commencer la tâche.

La peur de l’échec et du jugement: Certaines personnes procrastinent car elles ont peur de ne pas réussir une tâche à la hauteur de leurs attentes ou de celles des autres. Elles préfèrent donc éviter d’essayer plutôt que de risquer l’échec ou le jugement.

Nous sommes marqués par les peurs qui nous paralysent, et nous poussent à rester dans des situations confortablement inconfortables. Ainsi les peurs génèrent chez nous des mécanismes inhérents à nos habitudes.

  • Peur de l’échec.
  • Peur d’être humilié
  • Peur d’être rejeté
  • Peur de ne pas être entendu
  • Peur de ne pas être intégré dans une communauté, structure

Le perfectionnisme: Les perfectionnistes ont tendance à avoir des attentes irréalistes et veulent que chaque tâche soit réussie de manière parfaite. Ils repoussent alors le début de la tâche, car ils ne se sentent jamais prêts à la réaliser aussi bien qu’ils le souhaiteraient. Ainsi ils peuvent déclencher auprès d’autrui des comportements de rigidités, marqués par des attitudes de non ouverture envers les autres.

La mauvaise gestion du temps et des priorités: Ne pas savoir établir des échéances, hiérarchiser les tâches, et gérer son temps efficacement conduit à remettre les choses à plus tard. On se retrouve alors débordé par l’ampleur de la tâche.

Le besoin de stimulation: Pour certaines personnes, commencer une tâche “ennuyeuse” demande beaucoup d’efforts, car elles ont besoin d’un niveau de stimulation élevé. Elles préfèrent des activités procurent un plaisir immédiat (réseaux sociaux, jeux, etc.).

L’anxiété: L’anxiété face à une tâche (peur de l’échec, inquiétude de mal faire) peut pousser à la procrastination. Celle-ci est alors une stratégie d’évitement et de fuite face à une source de stress.

Comment vaincre sa procrastination? Voici quelques conseils:

  1. Se fixer des objectifs clairs et décomposer la tâche en sous-étapes plus facilement gérables. Développer l’approche SMART. Se donner un temps de répartition des taches, en sachant que notre capacité de concentration ne dépasse pas 10’ à la suite.
  2. Eliminer les distractions pendant le temps dédié à la tâche (email, téléphone, réseaux sociaux). Se fixer des plages limitées dans la journée, le matin, ou en fin de journée pour regarder ses points de « distractions ».
  3. Commencer par la partie la plus facile ou agréable de la tâche pour se lancer. L’homme est un animal social, rempli d’émotions et il a besoin de conditionnements extérieurs pour se nourrir, et se lancer. 3 points positifs pour commencer la journée est un bon chiffre se lancer. 
  4. Se récompenser après l’accomplissement d’une sous-étape. Regarder la Valeur Ajoutée de l’accomplissement de cette étape, et des biens faits.
  5. Se concentrer sur le processus plutôt que sur le résultat. Le plus important c’est se concentrer sur le comment…. et pas que sur la tâche à réaliser.
  6. S’imaginer accomplir la tâche avec succès pour dédramatiser et se motiver. Imaginez avoir déjà dépassé la ligne d’arrivée, se retourner  et voir le chemin parcouru.
  7. Demander de l’aide à un ami ou un coach si l’on se sent dépassé.

La procrastination est un mécanisme d’évitement face à des tâches jugées pénibles.Ces évitements donnent un repos temporaire à la personne qui procrastine.

En comprenant ses causes profondes et avec une bonne gestion du temps et de la motivation, il est possible de minimiser ses effets et d’adopter progressivement de meilleures habitudes.

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